10 marzo 1920 ville d'avray

23 giugno 1959 paris

Fare mille cose e mille ancora per catturare la schiuma dei giorni  - BV

Ne La schiuma dei giorni c’è tutto il principio patafisico dell’equivalenza

  - il rifiuto di ciò che è serio e di ciò che non lo è

perché per noi sono esattamente la stessa cosa    -  BV
ildomenicale.it

COLLEGIO PATAFISICA - 11.5.1953

INGRANDISCI

PATAFISICI - queneau - vian - marinetti

Testa di Medusa - quando l'ispirazione artistica richiede un ménage à trois 
Boris Vian fu una figura eclettica    -     scrittore di romanzi e di teatro, poeta, musicista jazz, attore cinematografico, autore di libretti d’opera, traduttore e prolifico cantautore.     Teatro, letteratura e musica animano anche Tête de Méduse, una trama che si spinge fino al paradosso.     Il gioco si basa su un classico triangolo formato da marito, moglie, amante, che però non ha nulla di tradizionale nello svolgimento.      Un surreale consorte con velleità di scrittore è convinto di poter creare i suoi discutibili capolavori solo se debitamente stimolato da opportune sofferenze sentimentali.       Nel suo delirio, in bilico tra il rispetto delle convenzioni sociali e la sua posa da artista maudit, obbliga l’altrettanto surreale moglie a tradirlo con un numero impressionante di uomini, purché l’amante cambi ogni sei mesi per evitare che si affezioni troppo e lui, il coniuge, perda la sicurezza affettiva.      Ma in questo strano ménage irrompe un giovane bohèmien, e allora il marito scoprirà, assieme agli spettatori, che quasi nulla è come sembra.
ezio donato - regista - teatro stabile catania 
caterina andò / oggimedia.it - 2014

l'ècume des jours

- Qu’est-ce que vous faites dans la vie, vous ? 

- J’apprends des choses - dit Colin .   Et j’aime Chloé  .
...

Colin si svegliò, si sollevò sulle braccia, si sedette e l'abbracciò prima di aprire gli occhi. Chloé lo lasciò fare con un certo compiacimento, guidandolo verso le zone di prima qualità. Aveva una pelle ambrata e saporita come pasta di mandorle.
Il se réveilla, se souleva sur les poignets, s’assit et l’embrassa avant d’ouvrir les yeux. Chloé se laissa faire avec une certaine complaisance, le guidant vers les places de choix. Elle avait une peau ambrée et savoureuse comme de la pâte d’amandes.

...

Alors ? demanda Colin, qui s’étranglait presque de rire en voyant la grimace de Nicolas .    – Ça va …   répondit Nicolas avec effort.    Effectivement, les cernes disparurent subitement de ses yeux comme si l’on y avait passé de la benzine, et son teint s’éclaircit visiblement.     Il s’ébroua, serra les poings et rugit.    Chloé le regardait, un peu inquiète.    « Tu n’as pas mal au ventre, Nicolas ? – Pas du tout ! … brailla Nicolas. C’est fini.   Je vous donne la suite et puis, on va s’en aller.

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Brusquement, la route tourna de nouveau et ils se trouvèrent au milieu des mines de cuivre. Elles s’étageaient des deux côtés, de quelques mètres en contrebas.    D’immenses étendues de cuivre verdâtre, à l’infini, déroulaient leur aridité.    Des centaines d’hommes, vêtus de combinaisons hermétiques, s’agitaient autour des feux. D’autres empilaient, en pyramides régulières, le combustible que l’on amenait sans cesse des wagonnets électriques.    Le cuivre, sous l’effet de la chaleur, fondait et coulait en ruisseaux rouges frangés de scories spongieuses et dures comme de la pierre.    De place en place, on le rassemblait dans de grands réservoirs où des machines le pompaient et le transvasaient dans des tuyaux ovales.    « Quel travail terrible !  … dit Chloé.   – C’est assez bien payé », dit Nicolas. Quelques hommes s’étaient arrêtés pour voir passer la voiture. On ne voyait, dans leurs yeux, qu’une pitié un peu narquoise. Ils étaient larges et forts, ils avaient l’air inaltérable.    « Ils ne nous aiment pas, dit Chloé. Allons-nous-en d’ici. – Ils travaillent  … dit Colin. – Ce n’est pas une raison »,  dit Chloé. Nicolas accéléra un peu. La voiture filait sur la route craquelée, dans la rumeur des machines et du cuivre en fusion. « On va bientôt rejoindre l’ancienne route »,   dit Nicolas.

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Colin, Isis et Nicolas sortirent et attendirent derrière le camion. Alors, le Chuiche et le Bedon apparurent, richement vêtus de couleurs claires. Ils se mirent à huer Colin et dansèrent comme des sauvages autour du camion. Colin se boucha les oreilles, mais il ne pouvait rien dire, il avait signé pour l’enterrement des pauvres, et il ne bougea pas en recevant les poignées de cailloux.

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Colin se présente pour un emploi    - Alors ? ... dit le directeur    - Eh bien, voilà !  ... dit Colin.
- Que savez-vous faire ? demanda le directeur.    - J'ai appris des rudiments ... dit Colin.  - Je veux dire, dit le directeur, à quoi passez-vous votre temps?  - Le plus clair de mon temps, dit Colin, je le passe à l'obscurcir.    - Pourquoi? demanda plus bas le directeur.    - Parce que la lumière me gène, dit Colin.   - Ah !  ... Hum !  ... marmonna le directeur. Vous savez pour quel emploi on demande quelqu'un, ici?    - Non, dit Colin.   - Moi non plus  ... dit le directeur. Il faut que je demande à mon sous-directeur. Mais vous ne paraissez pas pouvoir remplir l'emploi...  - Pourquoi? demanda Colin à son tour.   - Je ne sais pas..., dit le directeur.  Il avait l'air inquiet et recula un peu son fauteuil.   - N'approchez pas!... dit-il rapidement.  - Mais... je n'ai pas bougé  ... dit Colin.  - Oui  ... oui  ... marmonna le directeur. On dit ça   ... Et puis    ...       Entre le sous-directeur portant un dossier sous le bras    - Vous avez cassé une chaise, dit le directeur.   - Oui, dit le sous-directeur.    est ressortait des arb irectement, les recourbant à angles arrondis et onctueux, mais se heurtait à des choses très noires et les retirait très vite, d'un mouvement nerveux et précis de poulpe doré. Son immense carcasse brûlante se rapprocha peu à peu, puis se mit, immobile, à vaporiser les eaux continentales et les horloges sonnèrent trois coups.

L’histoire est entièrement vraie puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre .
film  1968 - 2001 - 2012 - 2013

feelingsurfer.net

http://fr.wikipedia.org/wiki   -   https://culturesco.com/lecume-des-jours

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L’essenziale, nella vita, è dare giudizi a priori su tutto. In effetti, sembra che le masse siano sempre dalla parte del torto, e che gli individui abbiano sempre ragione. Bisogna tuttavia stare attenti a non dedurre nessuna regola di condotta da questa constatazione: certe regole non hanno bisogno di essere formulate per essere seguite.

Solo due cose contano: l’amore, in tutte le sue forme, con ragazze carine, e la musica di New Orleans o di Duke Ellington.

Il resto sarebbe meglio che sparisse, perché il resto è brutto, e la dimostrazione contenuta nelle poche pagine seguenti deriva tutta la sua forza da un unico fatto: la storia è interamente vera, perché io me la sono inventata da capo a piedi. La sua realizzazione materiale in senso stretto consiste essenzialmente in una proiezione della realtà, in un’atmosfera obliqua e surriscaldata, su un piano di riferimento irregolarmente ondulato e un poco distorto. Come si vede, è una tecnica confessabile, ammesso che ce ne siano.

-bv - 10.3.1946 - new orleans -  premessa a la schiuma dei giorni - wuz.it

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Era talmente gentile che si potevano vedere i suoi pensieri azzurri e malva, agitarsi nelle vene delle sue mani .
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Dal momento che ci ricordiamo sempre meglio i momenti belli, si può sapere a che servono quelli brutti ?

On se rappelle beaucoup mieux les bons moments : alors, à quoi servent les mauvais ?
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il topo grigio con i baffi neri fece un ultimo sforzo e riusci' a passare .  alle sue spalle, tutt'a un tratto, il soffitto raggiunse il pavimento e lunghi vermiciattoli di materia inerte sprizzarono fuori contorcendosi lentamente atraverso gli interstizi della sutura .  il topo ruzzolo' a tutta velocita' attraverso l'oscuro corridoio dell'ingresso i cui muri si avvicinavano l'uno all'altro barcollando, e riusci' a filarsela passando sotto la porta .  raggiunse le scale, le discese;  sul marciapiede , si fermo' . esito' un istante, si oriento', e si mise in marcia in direzione del cimitero .

La souris grise à moustaches noires fit un dernier effort et réussit à passer .   Derrière elle, d’un coup, le plafond rejoignit le plancher et de longs vermicules de matière inerte jaillirent en se tordant lentement par les interstices de la suture .   Elle déboula en toute hâte à travers le couloir obscur de l’entrée dont les murs se rapprochaient l’un de l’autre en flageolant, et parvint à filer sous la porte .   Elle atteignit l’escalier, le descendit; sur le trottoir, elle s’arrêta .   Elle hésita un instant, s’orienta, et se mit en route dans la direction du cimetière .

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Vorrei essere disteso in un prato con l'erba già un po' secca, su una terra inaridirà e sotto il sole, sai, quell'erba gialla come la paglia, che si spezza facilmente, con nugoli di bestioline e un po' di muschio, anche lui secco .    Tu ti metti con la pancia a terra e guardi .     Bisogna che ci sia anche una siepe con delle pietre e degli alberi, e tante foglioline .     È una cosa che ti fa sentire notevolmente bene .
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“Colin incontra Chloé.
Si amano. Si sposano. Chloé si ammala. Colin si rovina per guarirla.
Il dottore non riesce a salvarla. Il dottore non può salvarla. Chloé muore. Colin non vivrà a lungo.” Tale storia d’amore di una semplicità sublime viene scritta di getto nell’aprile del 1946 da Boris Vian. “La Schiuma dei giorni” è il suo primo vero romanzo. Allontanandosi volontariamente dai codici letterari dell’epoca, Vian, all’epoca ingegnere, inserisce nelle sue frasi la fantasia verbale, l’invenzione, l’incredibile e l’humour, in una storia guidata dai ritmi dell’american jazz …
Raymond Queneau
la schiuma dei giorni al Musée des Lettres et des Manuscrits di Parigi 2013
sara rania kitsunè - booksblog.it - 2013

2005 - ristampa dI La schiuma dei giorni  - PREFAZIONE DI IVANO FOSSATI